Georges SUAREZ "Le Marechal Petain"
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Georges SUAREZ "Le Marechal Petain"
Suarez était juriste de formation. Il fut combattant durant la Première Guerre mondiale, Suarez devient ensuite correspondant de l'agence Havas à Vienne. À la même époque, il collabore à plusieurs journaux comme Le Temps et L'Écho de Paris.
Durant les années 1920, Suarez commença par écrire quelques ouvrages en collaboration avec Joseph Kessel (qui lui restera fidèle jusqu'à sa mort). Il réalisa avec ce dernier un entretien avec Charles Maurras (Suarez était alors membre de l'Action française).
Jusqu'aux années 1930, Suarez manifeste un vif intérêt pour la politique de la Troisième République ; il s'intéresse en particulier à Georges Clemenceau et à Aristide Briand auxquels il a consacré de longues monographies anecdotiques.
Comme plusieurs de ses contemporains, Suarez adopte des positions politiques ambiguës au fil des événements. Oscillant entre gauche (il s'intéresse au Cartel des gauches) et droite (il suit de près l'affaire Stavisky et l'émeute au Palais Bourbon en 1934), Suarez défend une position centriste, pacifiste et germanophile.
Suarez fréquente des journalistes proches du quotidien Notre temps de Jean Luchaire (qui défendait la politique de paix avec l'Allemagne de Briand). Il est également proche de Bertrand de Jouvenel (et du « Cercle du grand pavois ») et de Fernand de Brinon de l'Association France-Allemagne. Son activité journalistique devient de plus en plus hostile à la Troisième République qu'il accuse de la dérive socio-économique que connaît la France durant les années 30.
En 1935, il critique sévèrement le gouvernement républicain avec Drieu La Rochelle, Paul Marion et Pierre Pucheu en lui reprochant publiquement son incapacité à gérer la crise économique et en appellent à une nouvelle technocratie (une « synarchie ») capable d'en finir, selon eux, avec les problèmes posés par le capitalisme. Comme plusieurs de ses confrères, Suarez se rapproche alors du Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot et - après la défaite française de 1940 - des milieux collaborationnistes.
Il publie alors des articles en faveur du synarchisme et du technocratisme (tel que théorisé par Georges Lefranc, Georges Albertini et Bertrand de Jouvenel) et il dénonce les « corruptions » et les « complots » de la Troisième République dans des journaux de l'Occupation comme Libération et Aujourd'hui. Les positions radicales de Suarez le conduisent à encourager le Procès de Riom par le régime de Vichy (qui avait pour but de juger les responsables politiques de la Troisième République pour leurs responsabilités dans la défaite de 1940).
Dès 1940, Suarez devient l'un des premiers biographes du maréchal Pétain ; il lui consacre aussi un ouvrage au titre évocateur: Pétain ou la démocratie? Il faut choisir (1941).
En 1944 – malgré son engagement collaborationniste – Suarez écrivit au responsable du camp de Compiègne, le Dr Illers, pour obtenir la libération de son ami Robert Desnos (résistant). Mais ce fut sans succès.
Suarez est condamné à mort en 1945 ; il sera fusillé le 9 novembre.
Durant les années 1920, Suarez commença par écrire quelques ouvrages en collaboration avec Joseph Kessel (qui lui restera fidèle jusqu'à sa mort). Il réalisa avec ce dernier un entretien avec Charles Maurras (Suarez était alors membre de l'Action française).
Jusqu'aux années 1930, Suarez manifeste un vif intérêt pour la politique de la Troisième République ; il s'intéresse en particulier à Georges Clemenceau et à Aristide Briand auxquels il a consacré de longues monographies anecdotiques.
Comme plusieurs de ses contemporains, Suarez adopte des positions politiques ambiguës au fil des événements. Oscillant entre gauche (il s'intéresse au Cartel des gauches) et droite (il suit de près l'affaire Stavisky et l'émeute au Palais Bourbon en 1934), Suarez défend une position centriste, pacifiste et germanophile.
Suarez fréquente des journalistes proches du quotidien Notre temps de Jean Luchaire (qui défendait la politique de paix avec l'Allemagne de Briand). Il est également proche de Bertrand de Jouvenel (et du « Cercle du grand pavois ») et de Fernand de Brinon de l'Association France-Allemagne. Son activité journalistique devient de plus en plus hostile à la Troisième République qu'il accuse de la dérive socio-économique que connaît la France durant les années 30.
En 1935, il critique sévèrement le gouvernement républicain avec Drieu La Rochelle, Paul Marion et Pierre Pucheu en lui reprochant publiquement son incapacité à gérer la crise économique et en appellent à une nouvelle technocratie (une « synarchie ») capable d'en finir, selon eux, avec les problèmes posés par le capitalisme. Comme plusieurs de ses confrères, Suarez se rapproche alors du Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot et - après la défaite française de 1940 - des milieux collaborationnistes.
Il publie alors des articles en faveur du synarchisme et du technocratisme (tel que théorisé par Georges Lefranc, Georges Albertini et Bertrand de Jouvenel) et il dénonce les « corruptions » et les « complots » de la Troisième République dans des journaux de l'Occupation comme Libération et Aujourd'hui. Les positions radicales de Suarez le conduisent à encourager le Procès de Riom par le régime de Vichy (qui avait pour but de juger les responsables politiques de la Troisième République pour leurs responsabilités dans la défaite de 1940).
Dès 1940, Suarez devient l'un des premiers biographes du maréchal Pétain ; il lui consacre aussi un ouvrage au titre évocateur: Pétain ou la démocratie? Il faut choisir (1941).
En 1944 – malgré son engagement collaborationniste – Suarez écrivit au responsable du camp de Compiègne, le Dr Illers, pour obtenir la libération de son ami Robert Desnos (résistant). Mais ce fut sans succès.
Suarez est condamné à mort en 1945 ; il sera fusillé le 9 novembre.
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